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Les défigurations critiques

1996 -

Du réalisme et du bon sens populaire

  • Du réalisme et du bon sens populaire, Gustave Courbet, Un enterrement à Ornans I,1997
Du réalisme et du bon sens populaire,
Gustave Courbet, Un enterrement à Ornans I
1997
version spécifique destinée la Franche-Comté

Il s’agissait ici de prendre un tableau de genre, connu du grand public, en installant sa reproduction photo à l’échelle 1, dans l’espace d’exposition, d’en découper certains visages afin de permettre aux visiteurs de placer le leur, et de se faire photographier, manière simple et efficace de faire partie du tableau, de devenir les nouveaux modèles du peintre, manière hardie d’entrer dans la peinture. Les photographies seront disponibles au prix normal d’un cliché de ce type.

Cette première version liée à une recherche des homonymes des personnes présentes dans le tableau, fut spécialement réalisée pour une exposition à Besançon, proche de la ville d’Ornans. Dans cette nouvelle défiguration critique il s'agit de prendre le célèbre tableau Un enterrement à Ornans (1849) de Gustave Courbet et d’en faire une peinture de 1997. En plaçant en oblique dans l’espace d’exposition, la reproduction à l'échelle 1 du tableau (3,13 x 6,64 m), face à l'entrée. La découpe de certains visages de la reproduction, permet aux visiteurs de placer leur tête, pour se faire photographier, devenir les nouveaux modèles du peintre, et faire ainsi partie du nouvel Enterrement à Ornans (en tout treize fenêtres ont été pratiquées, douze personnages, un chien (autoportrait de l’artiste, selon G. C-T.) celles-ci sont invisibles lorsqu’elles sont inoccupées). Tout visiteur est instamment prié de prendre place dans le tableau ; un appareil photographique sur pied fixe à tout moment la/les personnes installées dans l’œuvre d’art. Ces photographies peuvent être acquises par quiconque, au prix normal d’un cliché de ce type, dans un magasin du centre ville dans la vitrine duquel certaines seront visibles. Revenons au lieu d’exposition ; dans un souci de réalisme et de bon sens populaire, la diffusion de la radio locale la plus représentative, en l’occurrence ici, Radio-France Besançon, plante ainsi le nouveau tableau dans son époque. Cependant, à la demande expresse du public, cet accompagnement peut être remplacé par celui de France-Musique. Disposé en diagonale au milieu de la salle, le tableau nous invite à passer à l’arrière, l’armature de bois, les bancs et vieux escabeaux (permettant d’accéder aux différentes hauteurs des fenêtres), nous rappellent le châssis, les chevalets, pour rester dans cette impression du tableau dans l’atelier. Discrètement, sur le mur faisant face au tableau, une lettre encadrée de Gustave Courbet datée d’octobre 1860. A l’entrée, comme cartel, le descriptif de la pièce et l’avis de recherche des homonymes. Parallèlement un autre avis de recherche est lancé, avec l’aide de Radio-France Besançon et le quotidien local, afin de réunir dans le lieu de l’exposition, les homonymes (l’homoymie adapte plus que jamais, par son approximation, cette nouvelle version à son époque) des personnes ayant posé volontairement ou involontairement pour Un enterrement à Ornans, de 1849. Il peut y avoir plusieurs versions du tableau, selon le nombre de personnes trouvées.

Le carton d’invitation :
Le carton d’invitation reproduisait une des signatures de G. Courbet, celle avec les deux initiales G. C., en impression noire suivi du T. en Bauer bodoni Romain de la signature de G. C-T., impression grise.
La lettre encadrée de Gustave Courbet :

Cette lettre fait allusion à l’offre de Mazaroz sculpteur, artisan, fabricant de meubles, né à Lons-Le-Saunier qui voulait contribuer à l’achat du tableau Un Enterrement à Ornans pour le musée de Lons-le-Saunier. C’est d’Ornans en octobre 1860, que Courbet écrivit cette lettre à Champfleury, où il fait référence à l’Exposition universelle de Besançon, exposition où il avait présenté plusieurs toiles qui furent très critiquées, et où il rencontra Mazaroz.

Mon Cher Ami,

... Je viens de recevoir une lettre de l’ami Buchon, qui est fort en colère. Voici le motif. Dernièrement à Besançon je rencontre à l’exposition Luquet et un nommé Mazaroz, de Lons-le-Saunier, sculpteur sur bois à Paris. Ce dernier me dit spontanément : Je vous donne mille francs de ma poche, si vous voulez faire cadeau de votre Enterrement au musée de Lons-le-Saunier. Nous fûmes tous surpris de cet acte de désintéressement, chacun me poussait à accorder, Luquet le premier. Et pourtant j’ai refusé en disant que je ne pouvais rien faire sans vous et les personnes que ce tableau intéresse, j’allais vous demander avis (moi n’étant pas décidé à faire la chose), quand Buchon arrive furieux et veut faire les mille francs s’il en est besoin.
... Pendant que je vous écris, je reçois une lettre de l’exposition de Besançon qui me demande le paysage que je viens de faire pour mille francs en grand secret – elle ne veut pas que le prix soit connu afin de pouvoir dire qu’elle l’a payé davantage, je vais leur céder, quoique ce soient des gens maladroits. Ils vont me représenter au musée de Besançon par un paysage, mais c’est une entrée on leur fera avaler autre chose plus tard...
J’ai vu M. Février... il m’a remis vos articles sur L’Enterrement et Wagner. Je vous en sais le plus grand gré, j’ai trouvé cela charmant et très sérieux, ils ont enchanté tout Ornans : nous nous sommes procuré les journaux et ils roulent de maison en maison. On n’a pas voulu (à mon grand regret) les reproduire à la Franche-Comté, parce que cela blessait les Proudhon.
... Les journaux de mon pays ne savent rien faire avec mon exposition, ils se conduisent vis-à-vis de moi comme des imbéciles...

Tout à vous de cœur.
Gustave Courbet

* Tiré de la revue mensuelle illustrée Franche-Comté Jura de mars 1924, N°56, et de la Correspondance de Courbet par Petra Ten-Doesschate Chu, édit. Flammarion, 1996.

Première présentation : exposition : Défiguration critique, du réalisme et du bon sens populaire, Besançon (29/1/-15/3/1997).

Du réalisme et du bon sens populaire,
Gustave Courbet, Un enterrement à Ornans II
1997
Version destinée à tous les lieux hors de la Franche-Comté, même version que la précédente, sinon qu’il n’y plus de recherche des homonymes, et la diffusion sonore est supprimée.
Du réalisme et du bon sens populaire,
Gustave Courbet, L'Atelier du peintre,
allégorie réelle déterminant une phase de sept années de ma vie artistique
1997
Où il s'agit de prendre un tableau emblématique de Gustave Courbet : L'Atelier du peintre, allégorie réelle déterminant une phase de sept années de ma vie artistique1 (1855) et d’en faire une peinture version 1997 ; en installant, en oblique dans l’espace d’exposition, la reproduction à l'échelle 1 du tableau (3,95 x 5,98 m). La découpe de certains visages permettra aux visiteurs de placer le leur, pour se faire photographier, devenir les nouveaux modèles du peintre, faire partie du nouvel atelier. Tout visiteur est instamment prié de prendre place dans le tableau ; un appareil photographique sur pied prendra à tout moment la/les personnes installées dans l’œuvre d’art. Ces photographies pourront être acquises par quiconque, au lieu de l'exposition, et/ou dans un magasin du centre ville dans la vitrine duquel certaines photographies seront visibles. Le bon offert au moment de la prise de vue, donnera une priorité à son possesseur pour l’achat de la photographie. La position diagonale du tableau nous invite à passer à l’arrière, l’armature de bois, les bancs et vieux escabeaux (permettant d’accéder aux différentes hauteurs des fenêtres), nous rappellent le châssis, les chevalets, pour rester dans cette impression du tableau dans l’atelier.
Du réalisme et du bon sens populaire,
Double mixte, l’art et la vie
1997
Où il s'agit de prendre deux tableaux emblématiques de Gustave Courbet : Un enterrement à Ornans, 1849, et L'Atelier du peintre, allégorie réelle déterminant une phase de sept années de ma vie artistique, 1855 et d’en faire des peintures de Gérard Collin-Thiébaut 1997. En installant face à face, en oblique dans l’espace d’exposition, les reproductions à l'échelle 1 des deux tableaux (3,13 x 6,64 m pour l'Enterrement et 3,95 x 5,98 m pour l'Atelier), l'espace entre les deux étant d'au minimum sept mètres. La découpe de certains visages des tableaux permettra aux visiteurs de placer le leur, pour se faire photographier, devenir les nouveaux modèles du peintre, faire partie du nouvel enterrement et/ou du nouvel atelier. Tout visiteur est instamment prié de prendre place dans le tableau ; un appareil photographique sur pied prendra à tout moment la/les personnes installées dans l’œuvre d’art. Ces photographies pourront être acquises par quiconque, au lieu de l'exposition, et/ou dans un magasin du centre ville dans la vitrine duquel certaines photographies seront visibles. Le bon offert au moment de la prise de vue, donnera une priorité à son possesseur pour l’achat de la photographie.La position diagonale des tableaux nous invite à passer à l’arrière, l’armature de bois, les bancs et vieux escabeaux (permettant d’accéder aux différentes hauteurs des fenêtres), nous rappellent le châssis, les chevalets, pour rester dans cette impression du tableau dans l’atelier.



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