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Les Copies

1969, 1985 —

La Doublure COPIE 1997

Juillet 1997, un grand moment de ma vie : depuis longtemps, je désirais passer par l'écriture de Raymond Roussel, tant mon admiration est grande pour cette œuvre, je m'en étais déjà approché en figurant les rébus de «Parmi les Noirs», mais cette fois, j'allais, tout en imitant d'une manière parfaite l'écriture de Roussel par la copie, entrer au plus profond de moi-même, par le choix même de l'œuvre à copier : «La Doublure», et la manière de le faire : avec la main droite. Je suis en général gaucher; car je me sers de la main gauche pour écrire, mais ne suis-je pas au fond un droitier contrarié, puisque ma main droite intervient à bien des occasions, et ce n'est que pour l'écriture que je ne l'ai plus utilisée depuis 36 ans; 1961, date où elle m'avait rendu un grand service, lorsque mon bras gauche enfermé dans un plâtre jusqu'à mi-main, fracturé le jour même suite à une chute lors d'un match de basket, de retour de l'hôpital en salle d'étude, je me mis, pour prouver ma bonne volonté aux Frères de l'Institut, à l'utiliser pour faire mes devoirs du lendemain –main droite qui avait contibué à l'apprentissage de l'écriture, lors de ma première année d'école primaire. Cette démonstration dura quinze jours/trois semaines, jusqu'à la libération du bras gauche. J’utilisai à nouveau ma main droite lors de mes copies énervées (1970), mais jamais depuis. Début difficile, pour ces premières pages de La Doublure où le tracé de la plume ne traduit pas le geste esquissé, où la volonté d'écrire est trahie par une main maladroite, offrant une écriture encore hachée, s'affinant au fil des lignes où j'attends, curieux de découvrir mon style. Ce fac-similé manuscrit traduit, par sa forme, le développement de l'œuvre littéraire de Raymond Roussel, qui n'a que dix-neuf ans lorsqu'il écrit La Doublure.

Copie sur papier A4 Velin Gélatiné avec Chiffon Arjomari, Encre Noir Ébène Parker, stylo Pelikan noir, plume 18C 750 F. À partir de la vingt-quatrième feuille, la page est tournée, la tête de minerve du filigrane qui regardait à droite, regarde maintenant vers la gauche.



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