Par cette exposition au Mus�e d�Art Moderne de la Ville de Paris, tous les visiteurs deviendront, s�ils le d�sirent, les acteurs directs de cette �uvre de G�rard Collin-Thi�baut. Il leur suffira de collecter autour d�eux quelques �l�ments du quotidien (voir liste ci-dessous), de les apporter au Mus�e d�Art Moderne de la Ville de Paris, lors de leur visite de l�exposition, et de les d�poser dans l�espace r�serv� � cet effet ; l�, une personne pr�sente en permanence enregistrera le d�p�t. Ainsi, chaque visiteur contribuera � l�enrichissement de cette collecte scientifique populaire pour le moins pittoresque ; sans pour autant que l�artiste ne l�y contraigne, bien au contraire, le fait de recueillir, rien qu�une seule fois, un sucre ou une savonnette, le fera basculer de visiteur d�exposition, de passant, � protagoniste, et par ce simple geste une complicit� muette s�installera avec G�rard Collin-Thi�baut. Cette connivence ira alors en grandissant, � chaque fois qu�il glissera l�un des objets recherch�s, dans sa poche, son sac, ou dans un sac plastique lui-m�me objet � collecter ; il d�couvrira le plaisir de retourner nourrir ce lieu de grandes connaissances qu�est le mus�e, de menus objets du commun, fruits de sa collecte ; alors acteur de l��uvre, tout lui deviendra familier, voire intime, et de multiples sensations se m�langeront d�licieusement en lui. Car, comme le Journal Intime d�Henri-Fr�d�ric Amiel est un peu le journal de chacun, les Oisivet�s de G�rard Collin-Thi�baut sont un peu celles de tout le monde, o� par ce presque rien, se produit peut-�tre l�essentiel, car derri�re ces objets insignifiants se cache peut-�tre le sens du monde.
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